
Depuis plusieurs années, l’intelligence artificielle transforme profondément les métiers et les pratiques professionnelles. L’émergence de nouveaux outils comme ChatGPT, Dall-E ou encore les fonctionnalités IA intégrées dans des solutions comme Canva ou Notion révolutionne le quotidien de milliers d’actifs.
Dans ce contexte, la régulation européenne de l’intelligence artificielle, appelée « IA ACT », marque un tournant historique.
Mais au-delà de son aspect juridique et normatif, l’IA ACT pose une question centrale : comment former les professionnels à des usages éthiques, responsables et maîtrisés de l’IA ? La réponse tient en un mot-clé stratégique pour les entreprises comme pour les individus : le financement de formation.
Grâce aux dispositifs existants (CPF, OPCO, plan de développement des compétences, FNE-Formation…), il est désormais possible de monter en compétence tout en bénéficiant d’un soutien financier ciblé. L’IA ACT devient alors non seulement un cadre à respecter, mais aussi un accélérateur d’investissement dans la formation professionnelle.
L’IA ACT : un texte pionnier au service d’une IA encadrée et responsable
Adopté par le Parlement européen en 2024 et en cours d’application progressive jusqu’en 2026, l’IA ACT est le premier règlement au monde à classer les systèmes d’intelligence artificielle en fonction de leur niveau de risque. Quatre catégories sont définies : risque minimal, risque limité, haut risque, et usages interdits.
Ce cadre vise à garantir un usage de l’IA respectueux des droits fondamentaux, de la transparence, de la cybersécurité et de la protection des données. Les systèmes à haut risque tels que ceux utilisés dans la gestion des ressources humaines, la sélection de candidatures, la notation algorithmique, la sécurité ou la justice devront respecter des exigences strictes, sous peine de lourdes sanctions.
Face à ces nouvelles obligations, les entreprises sont appelées à s’adapter rapidement : former leurs collaborateurs aux outils, mais aussi aux enjeux éthiques, devient impératif. L’enjeu n’est donc pas uniquement technologique ou juridique, il est humain et organisationnel.
Former pour transformer : le rôle crucial de la formation dans la mise en conformité
L’un des effets collatéraux majeurs du règlement IA ACT est de replacer la formation professionnelle au cœur des stratégies d’entreprise. Le texte invite clairement les organisations à documenter leurs processus de conformité et à garantir que les utilisateurs de systèmes IA soient suffisamment formés à leur usage, à leurs limites et à leurs risques.
Autrement dit, il ne suffit plus d’acheter un logiciel dopé à l’intelligence artificielle : encore faut-il s’assurer que les collaborateurs savent l’utiliser de manière encadrée, éthique et performante. Cela concerne autant les dirigeants que les managers, les équipes opérationnelles, les services marketing, communication, RH, finance ou juridique.
C’est ici que le financement de formation devient un outil puissant. Grâce aux dispositifs publics et mutualisés, les entreprises peuvent co-financer des parcours de montée en compétences, en particulier ceux liés à la transformation numérique et à la conformité réglementaire. Ambition Marketing, par exemple, propose des modules ciblés sur l’usage de ChatGPT, l’analyse des risques IA, ou encore la création de contenus assistés par IA, finançables via les OPCO ou le CPF.
Un enjeu stratégique pour les entreprises et un droit à l’adaptation pour les salariés
Pour les employeurs, la conformité à l’IA ACT ne peut être dissociée de leur politique RH. Anticiper les exigences réglementaires passe par une politique proactive de formation, intégrée aux plans de développement des compétences.
Pour les salariés, c’est aussi un droit nouveau : celui de s’adapter aux mutations technologiques, de ne pas être laissés pour compte face aux algorithmes, et de rester acteurs de leur parcours professionnel. Le financement de formation leur permet, souvent sans reste à charge, de se former à l’IA, de mieux comprendre ses enjeux, et de développer leur employabilité.
Le message porté par l’IA ACT est clair : l’intelligence artificielle ne peut se développer sans un cadre éthique, humain et transparent. Et ce cadre ne peut être respecté que si les professionnels qui utilisent l’IA sont formés, accompagnés, responsabilisés.
Grâce au financement de formation, il est désormais possible de transformer une contrainte réglementaire en opportunité de développement personnel et collectif. L’IA ACT est donc bien plus qu’une loi : c’est un appel à repenser nos compétences et à investir dans l’humain, pour une IA plus juste, plus maîtrisée… et plus utile.